La
population active en France devrait progresser jusqu'en 2015, puis se
stabiliser autour de 28,5 millions, mais l'augmentation de la population âgée
aboutira à 1,4 actif pour un inactif de plus de 60 ans en 2050, selon une étude
prospective publiée il y a quelques jours par l'Insee. C'est une évolution
forte puisque la proportion est aujourd'hui de 2,2 actifs pour un inactif.
La population
active s'est accrue de 1,8 million de personnes ces dix dernières années. Les
projections concernant la prolongation de cette tendance s'appuient sur la
révision à la hausse de la population française totale ainsi que sur une
remontée de l'activité des seniors, conséquence de l'allongement de la durée
des études et des réformes des retraites de 1993 et 2003, qui augmentent les
durées de cotisation. L'activité des 60-64 ans, qui diminuait depuis plus de
trente ans, devrait donc remonter. Le comportement futur des seniors est
toutefois une source d'incertitude, le risque étant qu'ils ne choisissent de
prendre leur retraite plus tôt en acceptant des niveaux de pensions plus
bas.
Globalement, la
France métropolitaine pourrait gagner plus de 9 millions d'habitants d'ici 2050
et compter alors 70 millions de personnes. Mais si elle augmente, la
population française vieillit : la part des 50 ans et plus dans la population
active va continuer à progresser, étant donnée notamment l'arrivée dans cette classe
d'âge des générations nombreuses nées entre 1946 et 1970. La part des 55 ans et
plus passerait de 11,3% en 2005 à 14,8% en 2050, alors que celle des 25-54 ans
chuterait de trois points.
Le scénario de l'Insee s'appuie sur l'hypothèse que les tendances actuelles se
maintiennent : un apport migratoire annuel de 100 000 personnes par an, une
fécondité de 1,9 enfant par femme (c'est le niveau observé depuis le début des années
2000), et une baisse de la mortalité au même rythme que ces quinze dernières
années. Un solde migratoire différent aurait un effet immédiat sur le nombre
d'actifs, alors qu'une remontée ou une baisse de la fécondité ne jouerait
qu'après 2025, lors de l'entrée sur le marché du travail des générations à
naître. La variable fécondité jouerait sur un million et demi d'actifs en plus
ou en moins en 2050, autant qu'une différence de 50 000 migrants en plus ou en
moins.
Béatrice Buguet
La population active augmente encore
La population active ne va pas diminuer au cours des prochaines années. On a trop souvent entendu que cette diminution à partir de 2006 (en réalité très faible dans les prévisions antérieures) serait une solution au chômage (bien illusoire en fait).
La population active va encore augmenter, avec cependant un rythme plus faible (120.000, puis 60.000 par an au lieu de 150.000 au cours des dernières années.)
La population active, occupée ou non (ayant un emploi ou au chômage) continue d'augmenter jusqu'en 2014 (+705 000 en 9 ans depuis 2005), puis diminue un peu jusqu'en 2023 (-157 000 en 9 ans) et augmente à nouveau jusqu'en 2050 (+357 000 en 27 ans).
Cette hypothèse moyenne est celle de l'évolution la plus probable, mais peut être modifiée par la situation économique et les choix politiques.
Population active 2005 - 2050 en France
Un tableau simplifié et enrichi de cette évolution probable de la population active entre 2005 et 2050 se trouve ici :
http://travail-chomage.site.voila.fr/popu/popu_activ2050.htm
et ici pour les prévisions antérieures :
http://travail-chomage.site.voila.fr/popu/popu_activ2040a.htm
Voir aussi ici :
http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=2002
avec d'autres liens.
Rédigé par : visiteur | 24 septembre 2006 à 12:48