Le Conseil général des Hauts-de-Seine, adepte des autoroutes urbaines, tient à transformer la RD 7 à Meudon, Sèvres et Issy-les-Moulineaux en quatre voies. Le projet qu'il a proposé à la concertation comportait toutefois trois options d'aménagement dont une seule à quatre voies. Malgré de multiples tentatives de désinformation sur les inconvénients de l'option qu'il promeut, les résultats de la concertation, exprimés par les avis remis sur registre, sont massifs : plus de 93% des avis exprimés sont favorables à un aménagement plus doux, excluant toute quatre voies. Le Conseil général se garde bien par ailleurs de communiquer sur les résultats globaux incluant les avis exprimés sur Internet, dont le bilan était prévu pour le 6 février et a été reporté sine die. Mais très discrètement et au mépris des avis exprimés, il se prépare à lancer le projet... sur la base de l'option quatre voies ! Lisez ICI le projet de délibération préparé pour le
27 mars. Au milieu, comme toujours dans ce dossier, de beaucoup de délayage et de nombreuses approximations, y figure la décision d'opter pour la quatre voies - que le Conseil général n'ose pas baptiser ainsi et dénomme systématiquement "deux fois deux voies" (les techniciens du Conseil général croient-ils les Meudonnais, Sévriens et Isséens incapables de compter jusqu'à quatre ?). Au passage, figurent à l'attention des conseillers généraux des indications plus qu'approximatives relatives à la concertation, dont le résultat chiffré est passé sous silence : on peut lire ainsi que "la qualité des grands éléments du programme d'aménagement des berges et des espaces publics a été soulignée par le public durant la concertation" (sic) - alors que massivement, au cours des trois réunions publiques notamment, les interventions du public ont été axées autour des nuisances d'une éventuelle quatre voies et de demandes basiques d'explications - d'ailleurs jamais satisfaites puisque les représentants en tribune du Conseil général n'ont pas hésité à user de données tronquées et de chiffres contradictoires.
La RD7 devient via le Conseil général des Hauts-de-Seine, au delà d'une vision très datée d'un urbanisme digne des rocades des années 60, l'exemple même d'une gestion publique d'arrière-garde ignorant toute considération d'attention aux riverains, de sécurité publique, de prise en compte des techniques plus modernes mais maintenant rôdées d'aménagement, et bien sûr d'un respect minimal de la démocratie locale... En conséquence, continuons à suivre très attentivement ce dossier.
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