Il est, paraît-il, une urgence en ces temps troublés : freiner la fonte de la banquise, sauver les enfants du Congo ? Non : installer enfin la concurrence dans les jeux d'argent. Que les gains du PMU profitent à la Française des jeux et partant, à l'Etat, serait un scandale. La Commission européenne, sainte patronne de la Concurrence, l'a dit ; il n'y a plus qu'à exécuter.
Que sont ces dogmes religieusement relayés par la presse ? Réfléchissons. On peut être pour ou contre les jeux d'argent. Ils sont généralement considérés comme dangereux car sources d'addictions et de mal-être, mais pour certains joueurs ils sont peut-être une inoffensive distraction, et de toute façon personne n'a jamais pu les interdire complètement. Alors au moins, pourquoi les bénéfices générés n'iraient-ils pas à l'Etat, c'est à dire à une caisse commune alimentée par ailleurs par nos impôts ? En quoi, spectateurs, joueurs ou ni l'un ni l'autre, nous porterons nous mieux si quelques multinationales acquièrent le droit d'investir ce marché ? La concurrence mise sur un piédestal ne fait en tous cas pas actuellement baisser les prix. Halte aux dogmes.On perd quoi si on revient au bon sens ?
Béatrice Buguet
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