Un programme politique
n’est pas un catalogue : il est impossible d’y faire figurer par avance la
totalité des choix et décisions qui seront pris pendant plusieurs années. Alors des programmes, pour quoi faire ? Ce sont des documents très utiles qui renseignent les électeurs. Prenons les au sérieux : ils constituent de véritables engagements – qu’il soient bien entendu comme d'autres engagements,
par la suite, respectés ou non.
Un programme renseigne les électeurs
sur les grandes orientations que se donne un candidat ou une liste. Sur le
centre ville de Chaville par exemple, la liste UMP veut stopper le projet en
cours pour en élaborer un autre, la liste MODEM veut "corriger les phases
2 et 3", la liste conduite par Bruno Lemoine veut conserver l’école des
Pâquerettes et ne pas construire de bureaux, la liste conduite par Jean Levain
souhaite poursuivre à l'identique le projet en cours. Certaines options ne
sont pas compatibles entre elles et
ne sont pas non plus équivalentes – comment par exemple construire le nouveau groupe scolaire tout en conservant l’école
des Pâquerettes, c’est-à-dire en se privant d’une partie du foncier utile pour
un autre volet de l’aménagement et en remettant en cause le concours
d’architectes qui a été conduit sur l’école ?
Un programme peut se lire
dans ce qu’il dit. Il peut aussi se lire dans ce qu’il ne dit pas, la manière de financer telle ou telle promesse par exemple.
Enfin, s'il n'est pas interdit de vouloir beaucoup et même souhaitable d'être ambitieux, il faut réfléchir en termes de choix parce que c'est ainsi que se présente la réalité. Il est toujours séduisant de vouloir tout faire mais les budgets sont limités ! Par exemple en matière de politique sportive, il n'est pas compatible de vouloir à la fois plus d’équipements sportifs au service de tous, et de se lancer en même temps dans la sponsorisation publique de quelques clubs de haut niveau.. en tous cas, les budgets en question sont soustraits à d'autres projets, à moins bien entendu de faire moins en dehors du sport. Le sport n'est peut-être pas d'ailleurs un sujet bien choisi parce les questions d'argent y interfèrent (beaucoup trop souvent, à mon sens) avec les questions de fond. En matière de musique par exemple, fort heureusement pour faire tourner des conservatoires on n'éprouve pas le besoin de subventionner un orchestre symphonique et encore moins tel ou tel groupe à la mode voire "bien introduit" ici ou là...
Soyons attentifs aux choix exprimés et à la manière dont ils le sont. Non, en politique comme ailleurs, tout n'est pas équivalent ! Dimanche, VOTONS...
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