Démocratie92

Mercredi 22 octobre, seconde et dernière réunion prévue pour la concertation RD7

La concertation RD 7 s'articule en supports écrits (registres dans les mairies d'Issy, Meudon et Sèvres, site Internet dit Vallée rive gauche) et en deux réunions publiques pilotées par le Conseil général. Une concertation sur différentes possibilités, c'est très bien, puisque jusqu'ici le Conseil général avait pendant dix ans tenté d'imposer une solution unique, la construction d'une quatre voies en bordure de Seine à Meudon. Mais deux réunions publiques, c'est peu, d'autant qu'elles s'inscrivent sur fond d'une communication institutionnelle qui présente les enjeux de façon décalée et que les intervenants en tribune lors de la première réunion n'ont répondu que très partiellement aux questions. Lors de cette même réunion, la parole en tribune n'a été donnée que pour

Lundi soir : réunion RD 7

Lundi soir à 20 heures, ne ratez pas la réunion organisée à Sèvres pour la concertation RD 7. Cette rencontre permettra peut-être d'y voir plus clair : pour le moment , les enjeux réels ne sont en rien présentés dans les  dépliants dont le Conseil général n'est pas avare, et la construction d'une quatre voies baptisée plus discrètement "deux fois deux voies" qu'il défend de longue date est contradictoire avec l'objectif affiché : "traiter les berges comme des lieux de promenade et de détente, développer les circulations douces, ouvrir la ville sur le fleuve". Objectif  qui répond non seulement à l'intérêt des riverains, mais de tous

Patrimoine industriel : très belle réalisation à Colombes, hésitations à Meudon (2)

Dans le Val de Seine, après la destruction de Renault, subsiste un seul témoignage de ce qui fut la richesse industrielle du site : l'usine Gaupillat, route de Vaugirard à Meudon, en face de l'Ile Seguin. L'entreprise Gaupillat dans ses activités successives fut le coeur de vie, aux XIXème et XXème siècles, de nombreuses générations d'industriels et d'ouvriers dans le Bas-Meudon. Menacée elle aussi de destruction, elle fait fort heureusement depuis 2004 l'objet d'un projet de réhabilitation qui est aussi le projet d'un lieu de vie pour ce quartier - lequel en a grandement besoin.
Exploitant les potentialités de la façade en bord de Seine comme l'espace disponible dans sa profondeur, le projet s'articule en un pôle d’animations culturelles, artistiques et sociales comprenant aussi un restaurant panoramique en terrasse. Porté par l'association "La Fabrique" (ici Antoine Monnet, son président), par des partenaires qualifiés et des

Patrimoine industriel : très belle réalisation à Colombes, hésitations à Meudon (1)

A Colombes, l’ancienne usine élévatrice des eaux, qui a constitué pendant la plus grande partie du XXème siècle un élément essentiel de l’assainissement en Ile-de-France, a été réhabilitée à partir de 2003, sous l’égide du SIAAP (Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne). L’usine prolongeait les égouts collecteurs et une première usine à Clichy ; après "dégrossissage", l'usine de Colombes pompait les eaux usées à travers le pont-aqueduc d'Argenteuil, en direction des champs d'épandage du parc agricole d'Achères. Après destruction partielle pendant la deuxième guerre mondiale, il en subsiste l’une des deux installations, « l’usine B », construite en 1901 et due à l'ingénieur A. Loewy.
Muée aujourd'hui en Cité de l'eau et de l'assainissement, elle accueille les bureaux du SIAAP et des laboratoires de recherche, mais aussi de vastes plateaux destinés à des expositions et manifestations sur le cycle de l'eau. Dans toute la longueur de la halle, selon le parti choisi par l'architecte Michel Macari (sur place hier, ci-contre) afin d'en restituer tout

RD 7 : début d'une nouvelle procédure de concertation

RD7 : la concertation avant enquête publique, obligatoire, s'ouvre aujourd'hui et durera jusqu'au 15 décembre. Le Conseil général a à cette fin ouvert un site dédié, qui présente une profusion de documents : une bonne quinzaine de fichiers à télécharger, plus volumineux les uns que les autres... ils n'apportent cependant qu'une clarté relative à qui ne connaîtrait pas déjà les enjeux : certains liens mènent à un moteur de recherche Google, d'autres à Yahoo (c'est équitable), mais surtout l'information essentielle est noyée dans la masse et les alternatives d'aménagement ne figurent dans les présentations d'ensemble qu'en petits caractères. Donc, de quoi s'agit-il ?

1) le site : quatre kilomètres en bord de Seine, rive gauche, entre le Pont de Sèvres et 

Patrimoine dans les Hauts-de-Seine

Dans une semaine, les 20 et 21 septembre, aura lieu l'édition 2008 des journées du patrimoine : trouvez ICI le programme 92 (le site du Conseil général quant à lui, légèrement en retard, affiche toujours le programme 2007). Le patrimoine du département, c'est l'ensemble des biens qui forment notre cadre de vie, qui nous ont été transmis, à nous ses habitants d'aujourd'hui, dont nous pourrions profiter souvent mieux s'ils étaient mis en valeur, et que nous sommes censés transmettre à notre tour, enrichi de nos propres apports. Art mais aussi architecture locale, paysages, patrimoine industriel... Peu préservé au XXème siècle (avec par exemple la destruction massive, dans les années 60, de l'architecture à clayettes des maisons de blanchisseurs qui constituaient des quartiers entiers dans le

Tour Signal

C'est finalement le projet Nouvel que le jury a déclaré hier lauréat du concours lancé pour la Tour Signal - voir la note du 21 mai. La présentation sur le site de l'EPAD en est quelque peu étonnante : Jean Nouvel lui-même met l'accent sur la mixité de la future tour (logements, bureaux, commerces, hôtel), mais cette mixité fonctionnelle était un élément du cahier des charges et caractérisait donc l'ensemble des projets. Le second argument est avancé par Patrick Devedjan qui insiste quant à lui sur le caractère novateur de l'architecture retenue - là encore, une caractéristique qui décrit tout aussi bien les autres projets finalistes. "L'écriture" talentueuse mais souvent glaciale de Nouvel s'inscrira dans le site sans déroger aux verticalités rectilignes ; elle intéressera peut-être, mais ne risque pas d'humaniser La Défense.

Dans quelques jours, choix de l'architecte pour la tour Signal à La Défense

Le jury d'architecture qui sélectionnera parmi les cinq finalistes - Jacques Ferrier, Foster, Daniel Libeskind, Nouvel et Wilmotte - celui qui construira la tour Signal à La Défense se réunit lundi 26 mai. Les cinq projets sont présentés sur le site dédié - site luxueux, malheureusement un peu sombre. La tour Signal est un concept original de tour mixte unissant notamment des entreprises, des logements, un hôtel, formant un lieu qui vivra donc en permanence. Parmi les projets finalistes, on pourra être particulièrement sensible à l'extraordinaire élan de celui de Jean-Michel Wilmotte, qui

Bétonnage à Issy-les-Moulineaux

Si vous passez sur les quais à Issy-les-Moulineaux, vous serez peut-être ralentis par les travaux d'Isséane, nouvelle usine de traitement des déchets ménagers. Mais la plupart des  camions et bétonneuses du secteur s'affairent à d'autres constructions. L'architecture y est sans imagination et sans douceur ; dans le meilleur des cas, quelques balcons à l'utilisation improbable ouvrent sur la route chargée... La Seine quant à elle est maintenant presque complètement masquée et inaccessible.

Issy-les-Moulineaux n'a pas toujours été constituée de ces immeubles impersonnels, de ces façades de verre sombre, et des alignements qui la caractérisent majoritairement aujourd'hui. La ville y était en bonne part à construire, rien n'empêchait de le faire autrement, plus humainement, par un urbanisme équilibré... La volonté municipale constante de privilégier à la fois le développement économique, très réussi au demeurant, et les promoteurs en a décidé autrement.

architecture

L'association Vivre à Chaville et le forum des savoirs proposaient hier soir à l'Atrium de Chaville une rencontre sur le thème de l'architecture, autour de Jean-Claude Hertig, architecte chavillois. Projection de diapositives, explications, débat... Une très bonne idée pour sensibiliser à l'apport des architectes. L'importance des matériaux a été soulignée, un participant a regretté que la loi permette en France de faire construire sans architecte en dessous de 170 m2. Mais le travail concret des architectes restera, sous réserve de la responsabilité des maitres d'ouvrage, la meilleure voie pour "une nouvelle image de l'architecture", comme s'intitulait la rencontre. Si les constructions sont réellement belles et agréables à vivre, l'architecture l'emportera. Si certains professionnels s'obstinent à ériger dans les villes des immeubles glacés et sans âme, à ne pas s'occuper de l'isolation phonique ou à prévoir sans souci de l'habitabilité des balcons étriqués donnant sur des routes passantes, ils n'embelliront ni leur propre image ni surtout nos villes et notre vie.