N’ayant plus aujourd’hui aucun prédateur, le pigeon des villes, descendant du pigeon bizet, est présent dans toutes les villes du monde où il cause bien des soucis aux municipalités.
On l’accuse de tous les maux : ses déjections souillent les toits, les monuments, … les femelles picorent les vieilles pierres pour se procurer le supplément de calcaire dont elles ont besoin pour leur œufs, il répand l’ornithose, grave maladie transmissible à l’homme, etc…
Le pigeon est un animal très prolifique, un couple peut élever 3 à 6 couvées par an, avec 2 ou 3 œufs par couvée. De plus, la lumière artificielle des agglomérations provoque un développement précoce des glandes sexuelles secrétant les hormones et motive un nombre plus élevé de pontes chez les pigeons des villes.
Plutôt que d’encourager à l’emploi de répulsifs, aux captures, aux gazages et aux destructions sauvages qui n’apportent pas de solutions concrètes durables, le Conseil Général des Hauts de Seine subventionne des "Maisons de Pigeons" dont le but est de limiter efficacement et "humainement" les populations de pigeons jugées indésirables. Ce sont, en fait, de beaux pigeonniers en bois, s’intégrant parfaitement dans le milieu urbain. En offrant aux volatiles le gîte et le couvert, on parvient à les sédentariser sur des sites bien définis et, ainsi, on peut contrôler et gérer les naissances. La diminution de la population est d’environ 25 à 30 % par année, jusqu’à obtention d’un nombre acceptable de pigeons.
Katherine Dubourg
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