Remarquable harmonie hier soir, au conseil communautaire d'Arc de Seine, sur le vote du budget. Le vice-président chargé des finances a donné le ton en expliquant que l’on pouvait faire l’économie de certaines explications puisqu’elles avaient été données lors du Conseil précédent, en débat d’orientation budgétaire. Mais, précisément, aucune explication n’avait été donnée lors de la séance qui aurait dû être consacrée à ce débat. Quant aux questions qui avaient été posées ce soir là et étaient restées sans réponse, elles se sont évanouies. Et impossible
évidemment de détecter la moindre réponse dans l’avalanche de chiffres assenée sans mise en perspective sur un ton de métronome…
Chaville a sauvé l’honneur grâce à Jacques Rivier qui a notamment "souhaité une communication financière renforcée par rapport à nos concitoyens. C’est lorsqu’on comprend bien la réalité financière d’une institution qu’on adhère à son projet.". Oui ! Eh bien, en l’occurrence, impossible d’adhérer, tout est fait pour qu’on n’y comprenne rien. Mais consolez-vous, citoyens (euh, ci… quoi ? Bon, retenez la première lettre cela suffira…), vous êtes logés à la même enseigne que la plupart des élus ; personne n’a protesté quand Jacques Rivier a indiqué que seuls les membres de la commission des finances avaient reçu les données détaillées, les autres membres du Conseil devant se contenter d’une plaquette…
Le budget adopté hier soir est peut-être un excellent budget, on n’en sait rien. Personne n’a reparlé, les plus courageux indiquant seulement que "les questions posées lors du débat d’orientation budgétaire restent valables", des envolées budgétaires questionnées mi-février, de l’augmentation de 40% du budget de nettoyage urbain, par exemple… Chut! Une remarque nouvelle, en revanche, mais elle aussi restée sans commentaire : les dépenses prévues des services de l’agglomération augmentent de 10% par rapport au budget primitif 2006 et de 17% ( ! ) par rapport au budget réalisé en 2006. Ah bon…
Bref, "l’économie d’explications" annoncée dès le début de son intervention par le Vice-président en charge des finances est bien la seule économie dont il a été question. Pour le reste, chers concitoyens, payez et taisez-vous… Vous avez dit démocratie ? Oh, pas de gros mots !
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.