- Démocratie locale : qu'est-ce qui existe à Chaville ?
L'essentiel est, sur ce point comme sur d'autres, la base, et non les points ajoutés à la marge. En matière de démocratie locale, la base est le mode de fonctionnement des instances locales.
- Le conseil municipal est, comme c'est la loi, public. Par rapport à d'autres, les débats y sont le plus souvent compréhensibles. Il manque toutefois au public, comme presque partout, l'information permettant d'apprécier la portée voire le sens des décisions. Les procès-verbaux sont quant à eux consultables en ligne sur le site de la ville et comportent un niveau de détail généralement correct, bien supérieur en tous cas à ceux de villes voisines comme Meudon par exemple. Le magazine municipal en revanche, qui touche un public beaucoup plus large, comporte peu d'informations sur des décisions essentielles : ainsi le plan local de l'habitat récemment adopté et travaillé depuis trois ans avec l'agglomération.
- La ville veille à ce que l'opposition soit représentée au sein des instances de
décision extra- ou infra-municipales : la communauté d'agglomération, mais aussi les commissions d'appels d'offres et les jurys de concours ou encore le conseil d'administration de l'Atrium.
- Les décisions prises au sein de la communauté d'agglomération, et qui concernent directement les Chavillois, sont de manière générale peu publiques et peu explicitées. Il serait de la responsabilité première de l'agglomération de le faire, et une ville seule ne peut guère que l'y inciter. Pourquoi en revanche la ville ne communiquerait elle pas davantage elle-même sur ces sujets ? La ville de Chaville a délégué conformément à la loi de 2002 qui a créé cette instance des représentants à la commission intercommunale des services publics locaux - j'assume moi-même avec d'autres cette fonction - et elle leur laisse bien entendu toute liberté d'expression. Mais la commission intervient ex post et à titre consultatif, elle est complémentaire à une information en temps réel.
- Des décisions importantes sont préparées après constitution et consultation de groupes de travail partenariaux : cela a été le cas de la Charte du développement durable pour le centre ville.
- Des cycles de réunions de quartier permettent des échanges concrets d'informations, mais aussi de propositions entre les élus et les habitants sur des sujets de proximité.
- Plus à la marge, des assemblées de quartier sont en cours de constitution depuis 2004. Il s'agit davantage d'animation partagée de vie locale, essentielle de nos jours, que de démocratie à proprement parler, ce qui n'empêche pas la démarche d'être utile et intéressante.
- Enfin, le conseil de la vie locale créé il y a un an est parfois qualifié d'instance de démocratie locale. Difficile de le comprendre ainsi dans l'organisation retenue : ses membres sont exclusivement nommés par le Maire après consultation du conseil municipal, le renouvellement est prévu également par nouvelles nominations du Maire... Fonctionnement peut-être préférable à un mode électif qui pourrait conduire à une légitimité parallèle à celle du conseil municipal, mais on pourrait concevoir plus d'encadrement des règles de renouvellement et un minimum de concertation autre que politique sur la composition. En tout état de cause, le premier rapport d'activité mis en ligne sur le site de la ville est très "lisse".
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