Après
la décision de M. Santini d'éliminer du conseil communautaire tout 
représentant
isséen de l’opposition de gauche,
c’est maintenant, à Arc de Seine, l'accès à la commission des services
publics locaux qui est verrouillé. Les représentants associatifs y ont été
nommés lors du conseil communautaire de ce jeudi 5 juin, sans - à Chaville au moins,
qu’en est-il dans les autres communes de l’agglomération ? - aucun appel
public à candidature auprès des associations locales. C’est en toute
confidentialité que M. Guillet a désigné pour Chaville un représentant de "l’association
des familles de Chaville". M. Marseille, pareillement inspiré, a désigné un
représentant de l’association des familles de Meudon : l'entente
entre les vice-présidents de l'agglomération est parfois touchante... M. Gauducheau, président de la commission, a quant à lui estimé que l'association la mieux qualifiée pour y représenter Vanves est "de musica", dont l'activité consiste en l'animation d'une chorale et l'organisation de concerts !
Les
associations retenues sont sans doute excellentes dans leurs domaines
respectifs, mais
ces domaines étant plutôt éloignés des questions abordées, elles risquent surtout moins que d'autres de déranger la
quiétude de la commission que l'agglomération avait, lors du précédent mandat, tenté sans succès de préserver en ne communiquant pas à l'avance les dossiers aux participants. Il y est question du
service public de l'eau, du budget de collecte des ordures ménagères ou
encore des délégations de services publics. Quoi que M. Gauducheau s'y soit toujours montré parfaitement courtois et même, semblait-il, désireux de faire avancer, Il avait fallu insister beaucoup pour que des explications soient fournies sur des
questions majeures - augmentations annuelles de coût de l'ordre de 30 ou 40% notamment (voir par exemple la note de février 2007).
M.
Santini, président de l’agglomération, a présenté ce 5 juin la création d'une commission des services publics locaux comme une décision de l’agglomération. Inexact, il s'agit d'une pure application de la loi de février 2002. Rappelons qu’avec l’obligation fixée aux grandes
collectivités de créer de telles commissions, le législateur a explicitement voulu accroître la
démocratie de proximité, objectif compromis à Arc de Seine : l’absence d’appel public à candidature prive de fait
les associations, notamment celles qui sont réellement engagées dans les questions de
gestion publique, d’accéder à cette commission.
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