L'un des groupes montés dans le cadre de la préparation concertée du projet de centre ville avait pour mission de travailler, en lien avec les techniciens, à la conception d'une Charte du développement durable. Les cinq priorités dégagées s'articulent autour de la gestion et la valorisation de l'eau, la maîtrise des énergies, la recherche de circulations apaisées, la trame paysagère, et la conduite des chantiers avec un impératif de "chantiers propres" et la déclinaison de six engagements précis assortis d'un contrôle très régulier pour en vérifier l'effectivité, ainsi qu'une information interactive du public. Tous ces points et leur déclinaison sont repris dans les cahiers des charges et donnent par conséquent lieu à des engagements fermes.
Aujourd'hui, on qualifie de grands progrès des déclarations aussi floues que "dans dix ans, si c'est possible, les agriculteurs réduiront de moitié l'utilisation de pesticides"... Qu'ici les autorités locales prennent le développement durable pour mode d'action plutôt que comme sujet de discours, ça fait du bien !
Béatrice Buguet
Oui il faut en parler, sans trop généraliser toutefois car il y a des cas de figure divers. Certaines techniques comme la végétalisation des toitures ne coûtent pas sensiblement plus cher qu'une imperméabilisation classique et nécessitent moins d'entretien. L'exploitation de l'énergie solaire est au contraire encore chère en France, plus en tous cas que dans des pays qui l'utilisent beaucoup plus massivement et depuis longtemps. Le faible développement renchérit ici les coûts unitaires, mais cela évolue : même EDF qui a longtemps tout fait pour s'opposer au développement du solaire y travaille maintenant et cela devrait faire baisser rapidement les prix : les responsables présents lors de l'inauguration du toit photovoltaïque de l'Atrium ont indiqué qu'un nouveau type de panneaux en préparation permettra de diviser par deux les coûts de fabrication.
De manière générale, deux éléments sont essentiels pour parler des coûts : mettre en regard l'investissement initial et les économies - durables - de fonctionnement (pour l'Atrium par exemple, le toit photovoltaïque compensera en gros les coûts d'éclairage du bâtiment) , et raisonner en coûts complets, c'est à dire en intégrant les impacts des choix sur la vie quotidienne et la santé. C'est particulièrement vrai pour les choix des collectivités, qui ont la responsabilité d'agir dans ces domaines pour le bien de tous.
Rédigé par : Béatrice Buguet | 09 décembre 2007 à 19:11
Il est beaucoup question de développement durable, beaucoup de commentaires, quelques réalisations. On doit s'en féliciter. Il manque toutefois une information importante; il s'agit du coût, voir du surcoût, dont la notion est totalement absente...dommage. Et pourtant quel qu'un sait..alors il faut en parler. Merci.
Rédigé par : dumas marcel | 09 décembre 2007 à 10:32