La communauté d'agglomération Arc de Seine, c'est :
- un budget de plus de 110 millions d'euros (en gros cinq fois celui de Chaville)
- des ressources qui proviennent de la taxe professionnelle unifiée,
mais aussi de dotations d'Etat censées profiter à toutes les communes, ainsi que des impôts locaux
- des compétences essentielles pour notre vie quotidienne
: aménagement, développement économique, équilibre social de l'habitat,
voirie, enlèvement des ordures ménagères,assainissement, une partie de
la culture et du sport...
- un budget de fonctionnement annuel qui s'élève à plus de 700 euros par habitant (639 € en 2005)
- une structure administrative dont le poids de fonctionnement s'ajoute à celui des communes au lieu de l'alléger.
Ce sont aussi des choix politiques : externalisation systématique des services
publics (conformément aux choix connus de M. Santini), plan local de l'habitat, agenda 21 (affirmé mais crédits très faibles pour le développement durable)...
Ces choix sont arrêtés par une partie seulement des élus municipaux, à l'exclusion des autres même majoritaires, et par les fonctionnaires de l'agglomération. Les élus choisis pour participer au conseil communautaire le sont pour certains en lien avec des considérations politiques et non avec leurs attributions locales - dans le mandat en cours par exemple, représentaient Chaville à la communauté le maire-adjoint aux finances, ce qui est normal, mais aussi... le conseiller municipal chargé de la communication, à l'exclusion d'élus chargés de compétences en tout ou partie communautaires, comme la voirie ou le sport.
Les premiers de ces constats
sont propres à l'organisation même des intercommunalités en France.
Mais Arc-de-Seine, qui se plait à souligner ses réalisations et
certaines sont très positives, se distingue aussi particulièrement :
- par une communication peu présente voire opaque
sur les décisions fondamentales (avez vous par exemple entendu parler
du plan local de l'habitat qui y est débattu en interne depuis trois
ans et vient d'être adopté ?)
- par des hausses très considérables de coût : + 40% pour le budget de nettoyage urbain en 2007,
+ 40% pour la gestion (confiée bien sûr à une société privée) du Palais
des sports d'Issy-les-Moulineaux mais de gestion communautaire la même
année, + 20% pour le budget "ordures ménagères" l'année précédente,
etc...
Pourquoi ces sujets ne sont-ils pas au moins abordés, comme c'est le cas dans d'autres villes, dans la campagne municipale ? Demandons
aux candidats de s'engager pour l'avenir à plus de transparence en la
matière, si nous ne voulons pas nous condamner à voir ces choix
définitivement pris en dehors de notre vote, mais aussi de notre
connaissance.
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