Tandis que la préoccupation de certains élus des Hauts-de-Seine reste la programmation de dépenses somptuaires au bénéfice de quelques-uns (voir le dossier RN13 sur lequel nous reviendrons très prochainement), le prix de produits parmi les plus quotidiens a continué de grimper au détour de l'été. Loin du taux officiel d'inflation que l'INSEE affiche à 3,6% de juillet 2007 à juillet 2008, en concédant tout de même pour l'alimentaire un taux d'augmentation de 6,4%, les prix des produits alimentaires sont désormais pour beaucoup identiques en euros à ce qu'ils étaient en 2001 en francs, soit une augmentation de quelque 600% en 7 ans. Il devient ainsi difficile d'acheter des fruits à moins de 2 euros cinquante le kg, soit 16
francs ; sur les marchés des Hauts-de-Seine, ils sont couramment facturés 4 ou 5 euros, soit environ 30 francs de 2001, voire beaucoup plus - pas de cerises cette année, même en pleine saison, à moins de 6/7 euros, des envols fréquents à 10 /11 euros, soit 70 francs. Ceux qui, en vacances en province, ont pu acheter leur baguette de pain dite "tradition" (dans la plupart des cas, tout simplement du pain de bonne qualité) à 80 ou 90 centimes d'euros, la retrouvent dans le meilleur des cas à un euro ici ; certains boulangers déjà chers avant l'été (1 euro 10) n'ont pas hésité à se donner une marge supplémentaire en en portant le prix à 1,15 euros (7,5 francs !)...
Les pouvoirs publics et les sociétés privatisées ne sont pas en reste. C'est le 15 août, la date la plus "discrète" possible, qu'est entrée en vigueur une augmentation de 5% du prix du gaz ; la troisième cette année, après celles de janvier (+ 4%), et celle d'avril (+ 5,5%) ! A l'encontre d'une déclaration de Jean-Louis Borloo devant l'Assemblée Nationale, le 7 mai, affirmant qu'après celle d'avril, il n'y aurait pas en 2008 de nouvelle augmentation pour le consommateur. Faux !
En matière de hausse des prix, il n'est plus besoin de poser la question "de qui se moque-t-on". Clairement, de chacun d'entre nous.
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