A Colombes, l’ancienne usine élévatrice des eaux, qui a constitué
pendant la plus grande partie du XXème siècle un élément essentiel de
l’assainissement en Ile-de-France, a été réhabilitée à partir de 2003, sous
l’égide du SIAAP (Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de
l’agglomération parisienne). L’usine prolongeait les égouts collecteurs et une
première usine à Clichy ; après
"dégrossissage", l'usine de
Colombes pompait les eaux usées à travers
le pont-aqueduc d'Argenteuil, en
direction des champs d'épandage du parc agricole d'Achères. Après destruction
partielle pendant la deuxième guerre mondiale, il en subsiste l’une des deux
installations, « l’usine B », construite en 1901 et due à l'ingénieur
A. Loewy.
Muée aujourd'hui en Cité de l'eau et de l'assainissement, elle accueille les bureaux du SIAAP et des laboratoires de recherche, mais aussi de vastes plateaux destinés à des expositions et manifestations sur le cycle de l'eau. Dans toute la longueur de la halle, selon le parti choisi par l'architecte Michel Macari (sur place hier, ci-contre) afin d'en restituer tout
l'espace.
Briques vernissées, structures métalliques, soubassements, cette cathédrale industrielle contemporaine de la gare d'Orsay et représentative de "l'architecture des ingénieurs" a trouvé une nouvelle fonctionnalité qui n'oublie pas de nous en restituer complètement la valeur patrimoniale. Une démarche intelligente dont on espère qu'elle inspirera les décideurs du Val de Seine, site dont le dernier bâtiment industriel remarquable, l'usine Gaupillat, a été menacé de destruction comme le fut un temps l'ancienne gare d'Orsay (cf site en lien ci-dessus).
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