Démocratie92

SNCF : l'accessibilité, on s'en moque

Voici, depuis près de deux semaines, l'état de l'unique escalier mécanique de la gare de Chaville rive droite. Une "indisponibilité" justifiée d'abord par des travaux, puis par... plus rien. Les voyageurs, chargés ou non, n'ont qu'à monter à pied. Ce alors que la SNCF a couvert la gare d'affiches vantant la future accessibilité, affiches qui se gardent bien de préciser, par exemple, que la construction d''un "accès de nuit" signifie en réalité que la gare sera désormais FERMEE la nuit. Un mépris des voyageurs que confirme bien entendu la fermeture planifiée des services d'accueil sur toute la ligne Saint-Lazare-rive droite.

Quand prendra-on enfin en compte, dans l'aménagement des lieux publics, que l'accessibilité est indispensable non seulement aux personnes handicapées, mais aux mères de famille accompagnées de poussettes, aux voyageurs chargés de bagages, et tout simplement à tous ceux qui peuvent être souffrants ou fatigués, c'est-à-dire à la plus grande partie de la population à un moment ou à un autre ?

Pas aujourd'hui en tous cas à la SNCF, dont la politique semble clairement orientée, en Ile-de-France, sur les économies de moyens (fermetures de bureaux de vente, fermeture des gares la nuit, retards à répétition, pannes non réparées), au détriment du service rendu aux voyageurs.

SNCF : réduction du service public à Chaville, comme dans d'autres gares du département

Le bureau d'accueil et de vente de la gare de Chaville rive droite, service apprécié et très utilisé par les voyageurs, fermera ses portes fin mars. C'est l'annonce sèche que la SNCF fait par voie d'affiche (ci-contre, cliquez sur la photo pour l'agrandir) apposée sur la porte dudit bureau.

Ce bureau était-il inutile ? Certainement pas. On attendait généralement son tour derrière trois ou quatre clients. Mais on pouvait être certain en revanche de ne pas, comme souvent à Saint-Lazare, patienter interminablement derrière plusieurs dizaines de personnes ; on pouvait être certain, également, d'y recevoir des conseils pertinents, aimables, et plus qu'utiles au regard du foisonnement de tarifs et conditions de voyage entre lesquels chacun est censé pouvoir opérer le choix qui lui convient.
Aucune explication n'est donnée à cette fermeture. Une borne libre service, lit-on, est à la disposition des voyageurs...  invités, s'ils ne se satisfont pas de l'automate ou

Arc de Seine : dérive persistante des coûts

Alors que la communauté d’agglomération permet en principe de mutualiser et donc de minorer les coûts, c’est loin d’être le cas à Arc de Seine, qui fait preuve depuis sa création d’une gestion très inflationniste. Le débat d’orientations budgétaires qui s’est déroulé ce soir ne fait pas exception : les coûts s’envolent en effet dans ce budget prévisionnel, qui dépasserait cette année 116 millions d’euros.

Plus de 5% d’augmentation pour les charges de personnel, près de 13% d’augmentation pour les charges "d’administration générale", près de 20% d’augmentation pour les charges financières… n’en jetez plus. Encore s’agit-il des augmentations sur un an, 2008 / 2009. Mais le problème est de long terme,  regardons l’évolution du service de collecte et traitement des ordures ménagères :

• 2003, gestion par chacune des villes, total de : 8,9 millions d’euros
• 2004, passage en administration communautaire : 9,4 millions d'euros
• 2005 : sous administration communautaire : 12,2 millions d'euros
• 2006 : sous administration communautaire : 15,3 millions d'euros
• 2007 : sous administration communautaire : 14,3 millions d'euros
• 2008 : sous administration communautaire : 14,5 millions d'euros
• 2009 : sous administration communautaire : 15,4 millions d'euros

Soit, sous administration Arc de Seine, une augmentation de … 73% en sept ans, par rapport à la gestion par les villes ! Vous avez dit "économies d’échelle" ? Pour

Avis de recherche : on a égaré les Etats généraux de Chaville !

"Ce sera fait dès 2008 :
- > Nous arrêterons le projet actuel du centre-ville. Un nouveau programme pour le coeur de ville sera élaboré et proposé aux Chavillois avant le mois de décembre.
- > A l'automne se tiendront les Etats-généraux de Chaville. Tous les Chavillois seront consultés pour la conception d'un véritable projet de ville concernant tous les quartiers. Des ateliers thématiques seront ensuite réunis pour une déclinaison par activité."
Signé : Jean-Jacques Guillet, liste "Union pour Chaville", municipales 9 mars 2008.

Vous ne vous trompez pas, nous sommes bien le 15 janvier 2009. Catastrophe, on a égaré les Etats généraux de Chaville, qui devaient, croix de bois, croix de fer, être organisés avant l'hiver ! Où sont-ils ? Pas dans les quartiers de la ville, pas dans les "ateliers" (avis à tous : qui aurait vu un atelier ?), pas davantage dans les voeux du nouveau maire samedi dernier... C'est terrible. Il a fait tellement froid ces dernières semaines - beaucoup moins à l'automne, certes, mais les frimas doivent avoir gagné la mairie dès septembre - que tout le programme de M. Guillet et de sa liste a dû être pris par les glaces. Jugez-en, devaient, c'était écrit et juré, être faits 

Jardins familiaux du Pont-de-Sèvres : quel devenir ?

Les jardins familiaux sont des lotissements de parcelles mis à disposition de jardiniers afin qu'ils en jouissent pour leurs loisirs et les cultivent pour les besoins de leur famille, à l'exclusion de tout usage commercial. Une initiative apparue dès le XIXème siècle en Angleterre puis en Allemagne, et qui s'est ensuite développée dans toute l'Europe... En Ile-de-France, certains jardins familiaux sont les héritiers des jardins ouvriers créés entre les deux guerres mondiales, d'autres sont de création plus récente, à l'initiative des municipalités (dans les Hauts-de-Seine, Chaville, Gennevilliers ou Puteaux par exemple).

A Boulogne-Billancourt qui accueillait autrefois de nombreux jardins ouvriers, il reste quelques jardins familiaux près du Pont-de-Sèvres, en terrasse, dans un lieu par ailleurs extrêmement urbanisé. La question de leur devenir est posée dans le

Intercommunalité dans les Hauts-de-Seine, perspectives

L'intercommunalité dans les Hauts-de-Seine est structurée aujourd'hui en 34 groupements, dont cinq  communautés d'agglomération : par ordre décroissant de population, Arc de Seine (en vert sur la carte), Les Hauts-de-Bièvres (en jaune sur la carte), Sud de Seine (en rose sur la carte), Val de Seine (en bleu roi sur la carte) et Coeur de Seine (en bleu ciel sur la carte). S'y ajoute la communauté de communes de Châtillon-Montrouge (en blanc sur la carte).

Des évolutions notables se dessinent. Dans le centre du département, le projet de fusion entre Arc de Seine et Val de Seine, s'il est validé en l'état par l'autorité préfectorale et les assemblées délibératives, créera un ensemble de près de 300 000 habitants, soit le cinquième de la population du département. Un peu plus au nord, au dessus de Coeur de Seine qui unit Garches, Saint-Cloud et Vaucresson en un groupement de 55 000 habitants seulement, les communes de Rueil-Malmaison (74 000 habitants) et de Suresnes (40 000 habitants) ont annoncé leur intention de fonder

Arc de Seine Val de Seine : vers une intercommunalité de projet ?

Au conseil communautaire d’Arc de Seine jeudi soir, a été annoncé aux élus le lancement de la procédure de fusion d’Arc de Seine et Val de Seine. Le 18 décembre, c’est-à-dire trois semaines après l’annonce officielle dans la presse du projet de fusion, présenté déjà en novembre comme une décision. Décision prise donc, sans aucune ambiguïté, avant toute consultation des élus hormis les maires eux-mêmes. Quant aux populations concernées, elles n'ont pas pu se prononcer puisque la fusion n'était pas proposée dans les programmes politiques dans la toute récente campagne municipale. 

 Le budget cumulé d'Arc de Seine et Val de Seine est de 300 millions d’euros, si les deux agglomérations sont réunies elles regrouperont près de 300 000 habitants. Pour quelles décisions, prises de quelle façon ?

La création des communautés d’agglomération avait en principe trois objectifs :

• mutualiser certaines compétences et permettre ainsi des économies de gestion

• mutualiser les ressources locales trop inégales de taxe professionnelle, alors que des communes qui en perçoivent peu ont parfois de lourdes charges

• regrouper des territoires plus vastes que les communes autour d’un projet territorial.

Or financièrement, les communautés d’agglomération n’ont pas obtenu d’économies d’échelle en gérant en commun, elles ont au contraire généré des coûts supplémentaires, comme le montrent toutes les analyses. Augmentation très

Chaville : communication politique plus qu'ordinaire en conseil municipal extraordinaire

Le nouveau maire de Chaville, qui depuis l’élection municipale a pour l’essentiel annoncé le gel de différents projets, pour finalement en reprendre de très importants (construction du nouveau groupe scolaire) sans modification, sort de sa torpeur : il a fait faire... un audit. Et organisé sur cette base un conseil municipal dit "extraordinaire".

En fait, pour quelques dizaines de milliers d’euros, les Chavillois présents hier soir au Conseil municipal ont eu droit à un cours de finances publiques. Rappel par le consultant KPMG des contraintes de gestion, définitions techniques tout droit sorties des manuels (capacité d’autofinancement, soldes intermédiaires de gestion, etc.) et même quelques considérations sur la tendance de l’Etat à "rogner sur les dotations des collectivités" (sic). M. Guillet, qui cumule son mandat de maire avec celui de parlementaire, ne manquera certainement pas d’interpeller le gouvernement sur ce sujet important à l'Assemblée ?

Le cabinet KPMG, par ailleurs employé par Arc de Seine dont on déplore le manque de transparence financière, a mêlé des considérations de bon sens, l’explicitation de points positifs parfois énoncés comme à regret – « La ville s’est fortement désendettée – c’est un élément qui est relativement positif » (ah bon, "relativement" ?),

Reprise de contrôle du service de l'eau à Paris, absence de débats municipaux dans les villes SEDIF

Le Conseil de Paris a décidé aujourd’hui de remunicipaliser le service de distribution d’eau potable de la Ville privatisé en 1984 par Jacques Chirac. Une régie municipale sera créée sous la forme d’un établissement public industriel et commercial (EPIC) ; elle reprendra les activités de production assurées par Eau de Paris, société d’économie mixte détenue à 70% par la ville, et celles de distribution, confiées aujourd’hui par secteurs à Veolia et Suez. A partir de janvier 2010, cette structure aura la responsabilité de toute la chaîne de l’eau. Récemment, la ville de Grenoble, dont le maire est Michel Destot, président de l’association des grandes villes de France, a également remunicipalisé son service de l'eau. Pendant ce temps, dans la plupart des villes SEDIF, les conseils municipaux n'ont pas la possibilité de débattre du primat de Veolia.

Le prix de l'eau est aujourd'hui à Paris de 2,81 euros le mètre cube, toutes charges comprises. Dans les villes SEDIF, le prix est variable mais très supérieur : par exemple dans les Hauts-de-Seine, 4,26 euros à Antony, 3,98 euros à Boulogne Billancourt, 4,01 euros à Chaville, 3,94 euros à Issy-les-Moulineaux, 3,77 euros à

Chaville : décalages au Conseil municipal

A Chaville, le Député-Maire n’a pas réussi hier soir à perdre en route tous les habitants qui voulaient assister au Conseil municipal, malgré le décalage subreptice de l’horaire qui avait été annoncé dans le magazine de la ville ; les citoyens désireux de s’informer en ont été quitte pour attendre une heure devant une salle vide, en appréciant au passage cette marque de considération de la part des élus municipaux.
Mais ce n’était qu’une prémisse pour ce conseil résolument méprisant de la démocratie locale.
L’information phare en a en effet concerné le projet de fusion des communautés d'agglomération Arc de Seine et Val de Seine, annoncé la semaine dernière …dans la presse, avant toute consultation des élus comme des populations. L’avenir proche est placé dans la même tonalité : la prochaine étape sera une conférence de presse annonçant selon M. Guillet une décision qui sera "en pratique prise le 27 novembre, puisque nous sommes sûrs que les conseils municipaux l’approuveront" (sic !) Chavillois (es) et, au-delà, habitant (e) s des deux communautés d’agglomération, sachez en quoi consiste cette décision aux yeux de M. Guillet, aujourd’hui Vice-président d’Arc de Seine : "Former un pôle de développement économique concurrentiel internationalement, comparable en taille à La Défense". Est-ce là le cadre dans lequel vous voulez vivre ? Avez-vous à quelque moment que ce soit été sollicité (e) pour donner votre avis sur ce sujet qui engage tout le devenir de notre territoire ? Ne cherchez pas, jamais. Et ce n'est d'ailleurs