L'appel "Pour une représentation démocratique au sein des conseils d'agglomération" mis en ligne le 11 décembre réunit déjà plus de 500 signataires !
Dix ans après l'adoption de la loi qui a créé les communautés d'agglomération, et à la suite du fort développement de ces structures tant en nombre qu'en termes de compétences exercées, le déni de démocratie est en effet particulièrement manifeste : dans les communautés d'agglomération, les oppositions municipales ne sont pas obligatoirement représentées, contrairement à ce que la loi a prévu pour d'autres types d'intercommunalités. En conséquence, nous élisons des équipes municipales, mais celles-ci se retrouvent tronquées lorsqu'il s'agit d'adopter des décisions de plus en plus nombreuses et structurantes.
Qui, dans le monde politique, s’affirmerait opposé
au débat démocratique ?
dans les communautés d’agglomération, alors même qu’elles absorbent toujours plus
de domaines de décision ?
Voici quelques-unes des réactions en ligne et des compléments apportés à ce jour
par les signataires de l'appel - vous aussi, signez et faites savoir...
"Les compétences élargies, les finances pléthoriques, les pouvoirs entre quelques mains,... le temps est venu de revoir la représentation démocratique ...et le contrôle citoyen !"
"Pour une vraie représentation des oppositions de droite et de gauche dans toutes les agglomérations."
"Conseiller municipal de Soisy-sous-Montmorency, ignorant de plus en plus ce qui se passe à la communauté d'agglomération de la vallée de Montmorency"
"Une assemblée avec autant de pouvoir ne peut voir sa représentation non reglementée. 100 fois oui pour cette pétition."
"L'extension de l'intercommunalité a multiplié les instances de délibération élues au second degré. Avec l'opacité qui en découle, ainsi que, bien souvent, une dilution de la responsabilité des acteurs. Au-delà d'une plus juste représentation (incluant l'opposition municipale), ces assemblées devraient être élues au suffrage universel direct, seule garantie de représentativité réelle - sans compter la meilleure perception de leur rôle par les citoyens, dès lors réellement concernés."
"L'expérience prouve que les EPCI qui respectent réellement la pluralité politique (que seule une aberration législative n'impose pas) sont plus dynamiques, plus sociales, plus transparentes dans leur gestion. Ces conditions sont nécessaires à l'implication du personnel et au soutien citoyen, donc au succès qu'ils recherchent."
"C'est effectivement une nécessité pour que les maires ne puissent plus dire qu'ils ne sont pas au courant des décisions de l'agglo."
"Oui au partage des charges et des services à rendre aux citoyens dont, pour autant, le pouvoir de contrôle ne doit pas être confisqué."
"Il est urgent que toutes les voies soient écoutées et représentées d'où qu'elles viennent / l'opposition existe et doit avoir sa place partout."
"C'est une condition nécessaire à l'utilité de ce nouvel échelon de l'administration locale. Elle n'est pas suffisante."
"Conseillère communautaire dans la mandature précédente dans l'opposition je savais que cette situation n'était pas acquise pour toujours. Cette nouvelle mandature a montré la versalité de ceux qui ont un peu de pouvoir, sans une loi rien ne sera possible. Il faudrait aussi que la parité soit respectée comme dans les conseils municipaux. Dans ma communauté d'agglomération c'est loin d'être le cas, là encore il faudrait une loi."
"Je soutiens cet effort de démocratisation des communautés d'agglomération. Il doit aller jusqu'aux citoyenNEs. Rien de bon ne peut résulter de tractations entre groupes politiques et éluEs. En l’absence de projet politique, les communautés risquent de se réduire au rajout d’une couche supplémentaire d’administration et d’élus au « mille-feuilles » actuel. Il faut donc aussi élaborer un projet politique au niveau de l’agglomération avec les citoyenNEs et trouver des formes qui permettent leur participation."
"La cooptation entre élus de la même sensibilité politique ne doit pas éliminer la nécessaire expression démocratique de tous les citoyens."
Après les 500 premières signatures, j'espère que d'autres personnes prendront consciences et nous rejoindrons, car Il ne saurait y avoir de démocratie sans un véritable partenariat entre hommes et femmes dans la conduite des affaires publiques où hommes et femmes agissent dans l'égalité et la complémentarité, s'enrichissant mutuellement de leurs différences.
serge poidevin
Rédigé par : poidevin | 04 janvier 2009 à 23:32