Si "Le Parisien" de ce matin a bien compris (on n'ose le croire) le message véhiculé par le Conseil général à propos de la RD 7, on sort de la concertation tronquée pour entrer carrément dans le ridicule : le Conseil général "exhiberait", face aux résultats de la concertation écrite dans les registres, un sondage réalisé par téléphone... Un sondage téléphonique réalisé, de plus, auprès de 700 personnes dont 80% ignoraient en quoi consistait les projets d'aménagement et dont près de la moitié ont déclaré n'utiliser que rarement la RD7...(voir les principales caractéristiques de ce sondage - en lien ci-contre - dans la note Démocratie92 du 7 février).
En cette période de début de vacances scolaires, les juristes du Conseil général sont apparemment déjà partis skier : sinon, ils auraient pu indiquer à leurs élus que les opérations d'aménagement requièrent la mise en place de concertations selon des modalités validées par les villes, dont
ne fait pas partie la commande de sondages divers et variés auprès de personnes n'ayant pas même pu consulter un croquis des projets d'aménagement. Mais peut-être serait-il temps de prendre au sérieux les aménagements et les risques qu'ils comportent s'ils ne sont pas pensés, ainsi d'ailleurs que les objectifs de "Vallée verte" affichés par le Conseil général lui-même ? L'accidentologie notamment corporelle est en nette hausse dans notre département. L'option d'aménagement qui recueille l'approbation de 93% des personnes qui ont déposé un avis dans les registres de concertation est particulièrement performante en termes de sécurité, que ce soit pour les piétons, les cyclistes ou les automobilistes. Si, face à la réalité de la baisse de l'accidentologie mesurée dans les villes qui ont adopté les chaussées multimodales et mini-giratoires en lieu et place de quatre-voies précédemment en place, le Conseil général s'obstinait à "exhiber" sa quasi-autoroute urbaine, il en porterait la pleine responsabilité : le ridicule ne tue pas, les aménagements dangereux si !
Et face à ces responsabilités, le Conseil général ne pourrait même pas se retrancher derrière les "sondés" IPSOS : ceux-ci n'ont pas pu se prononcer sur chacune des trois options d'aménagement puisque celles-ci ne leur ont pas été présentées, mais ils approuvent majoritairement les aménagements avec giratoires et ont un avis positif sur l'expérimentation qui en a été réalisée sur la RD 7au carrefour Vaugirard...
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