Dans cette période électorale particulièrement, les sujets touchant aux modalités de vote sont importants. Sur le vote électronique, que l'Etat avait un temps incité à adopter, une étude parlementaire a apporté les éléments suivants :
Le Sénat, reconnaissant des difficultés survenues lors de l'utilisation du vote électronique lors des dernières élections françaises, a produit une étude comparée de cette pratique électorale. Le panel comprend neuf pays européens. L'exemple américain, dont les règles juridiques et les dispositifs apparaissent trop dispersés et variés, a volontairement été écarté. Les constats mettent en valeur le récent recul de la généralisation pourtant annoncée du vote électronique. Les commissions électorales de l'Angleterre et de l'Irlande ou encore du Pays de Galles ont récemment rendu des avis négatifs sur la
généralisation de ces dispositifs. En outre, malgré un fort ancrage de cette modalité de vote aux Pays-Bas (90% de la population) et en Belgique (44% de la population), des problèmes sont apparus en termes de fiabilité et de sécurité, engendrant de vives discussions autour de son développement. L'Italie, l'Espagne et le Portugal en sont au stade de l'expérimentation sans valeur juridique. La Suisse constitue un cas particulier car elle s'est engagée de façon très progressive dans cette voie ; elle est l'un des rares Etats où l'électeur peut choisir son mode de vote, voter à distance par Internet et signer des demandes de referendum et d'initiatives populaires.
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